De l’Ohio à Nairobi : la croissance des data centers redessine la carte du monde
De l’Ohio à Nairobi, la croissance des data centers suit un tracé loin d’être homogène. L’Amérique du Nord construit à vive allure aujourd’hui, mais c’est en Europe et en Asie que l’essentiel de la montée en charge se jouera dans les années 2030. Et certains « petits » marchés comme le Kenya ou le Vietnam affichent les bonds les plus rapides. Les gagnants ? Ceux qui sauront où, quand, et avec quelle offre se positionner.
Ce que nous avons demandé à la plateforme
"Starzdata, analyse cette liste de 125 pays et provinces. Indique-nous où de nouveaux data centers sont en projet, et compare ces plans à l’existant."
Ce que nous avons observé
L’Amérique du Nord concentre l’essentiel des constructions actuelles. D’ici 2034, l’Europe et l’Asie réduisent largement l’écart.
Flotte mondiale installée aujourd’hui : ~42 GW
Projets déjà identifiés dans les pipelines : ~84 GW — l’équivalent de deux nouvelles flottes.
Capacité projetée en 2034 : ~173 GW
Annexe 1 — Une flotte mondiale en passe de tripler d’ici 2034
Comment cette vue a été construite
Ce panorama mondial s’appuie sur plus de 3 500 datapoints, couvrant 125 pays, provinces et états. Les Smart Queries de Starzdata agrègent les rapports de brokers (CBRE, Cushman & Wakefield), les inventaires publics (Cloudscene, DataCenter Map) et les annonces officielles — le tout dédoublonné et qualifié par notre couche de confiance.
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La dynamique, en termes simples
Pensez aux data centers comme à des usines d’Internet. Une première flotte est déjà en activité. Une seconde est en chemin — mais elle ne s’installera pas partout en même temps :
L’Amérique du Nord construit dès aujourd’hui.
L’Europe et l’Asie concentreront l’essentiel du développement dans les années 2030.
Des marchés émergents comme le Kenya, le Vietnam ou la Nouvelle-Zélande restent modestes pour l’instant, mais leurs projets dépassent largement l’existant.
Zooms par pays
🇺🇸 États-Unis — Croissance à grande échelle
Déjà leader mondial avec près de 20 GW installés. Le pipeline ajoute 65 GW supplémentaires (~×3,3). Les zones les plus actives : Ohio, Virginie, Texas.
Pour les fournisseurs : besoins immédiats en équipements de refroidissement, d’alimentation et en services de mise en service.
Pour les investisseurs & consultants : le séquençage des États en fonction des permis et incitations détermine les stratégies gagnantes.
Annexe 2 — Expansion aux États-Unis (États en tête en fonction pipeline)
🇰🇪 Kenya — Petite base, grand bond
Une base installée modeste : seulement 27 MW aujourd’hui. Mais 160 MW sont déjà dans le pipeline — soit près de 6 fois plus. C’est un peu comme passer d’un cabinet de quartier à un hôpital régional.
Pour les fournisseurs : sécuriser des projets phares aujourd’hui, c’est maximiser les relais de croissance demain.
Pour les investisseurs & consultants : à traiter comme une option avec fort potentiel — faible ticket d’entrée, forte montée en valeur.
🇻🇳 Vietnam — Un accélérateur
221 MW installés, 729 MW dans le pipeline (~×3,3). Une fois les permis obtenus, le triplement de capacité peut être rapide.
Pour les fournisseurs : anticiper avec des offres prêtes à déployer dès que les feux passent au vert.
Pour les investisseurs & consultants : concentrer les diligences sur l’accès au réseau et les feux réglementaires.
🇨🇦 Canada — Une dynamique province par province
Alberta domine par le volume de projets. Ontario et Québec par les incitations. La Colombie-Britannique par ses tarifs d’énergie.
Pour les fournisseurs : adapter la stratégie commerciale à chaque province, pas seulement au pays.
Pour les investisseurs & consultants : modéliser province par province ; agréger les chiffres masque autant de risques que d’opportunités.
Annexe 3 — Une croissance canadienne fragmentée
La connectivité, ce signal discret mais décisif
La connectivité fonctionne comme les aéroports ou les hôtels : plus il y a de liaisons, plus les flux — de personnes ou de données — s’y concentrent.
Notre plateforme met en évidence un lien clair : plus un territoire accueille de câbles sous-marins, plus il attire de projets de data centers. La corrélation n’est pas parfaite (~0,37, p-value ~0,009), mais elle devient plus nette à l’échelle des métropoles — preuve que la connectivité est un signal de croissance à ne pas négliger.
Annexe 4 — La connectivité comme signal de croissance (Pipeline vs. nombre de câbles sous-marins)
Dublin 🇮🇪 : la connectivité à haute densité
L’un des hubs les plus denses d’Europe en matière d’atterrissements de câbles. Cette interconnexion alimente le rôle central de Dublin dans l’hyperscale — mais les permis de construire côté énergie freinent désormais la cadence.
À retenir : La connectivité attire la demande, mais l’ESG en régule le rythme.
Singapour 🇸🇬 : un carrefour stratégique malgré les limites
Malgré des contraintes fortes en foncier et en énergie, son statut de hub sous-marin en fait un passage obligé pour les déploiements cloud et IA. La demande se concentre là où les câbles convergent.
À retenir : La régulation limite les volumes, mais la connectivité sécurise la valeur stratégique.
Virginie 🇺🇸 : l’exemple d’un alignement parfait
Ashburn bénéficie d’un triple atout : du foncier disponible, de l’énergie, et une position centrale sur les routes backbone et sous-marines. C’est ce mix qui fait de la Virginie du Nord la plus grande concentration mondiale de data centers.
À retenir : La Virginie s’impose en combinant tous les signaux : puissance, foncier et connectivité.
Ce n’est pas seulement la connectivité ou la latence qui fait sortir les projets de terre. De plus en plus, c’est la capacité des marchés à gérer durabilité et régulation qui fait la différence.
ESG : le nouveau facteur décisif
Notre plateforme le montre clairement : les marchés portés par des régulations ESG dominent largement. Plus de 75 GW de capacités planifiées sont liés à des exigences ESG — davantage que les moteurs IA ou les avantages de coûts énergétiques.
Cela ne veut pas dire zéro croissance, mais une croissance différente : PPAs renouvelables, objectifs d’efficacité plus stricts, reporting carbone — ce sont désormais les tickets d’entrée. D’autres moteurs comptent aussi : l’énergie bon marché reste un avantage dans le Sud et le Midwest des États-Unis, l’IA accélère l’Asie, et les incitations publiques façonnent des fenêtres ciblées au Canada et en Europe.
Annexe 5 — Les moteurs du marché qui redessinenent la croissance (Capacité installée vs. pipeline)
L'ESG à l’échelle nationale et régionale
🇳🇱 Pays-Bas — L’ESG comme plafond
Une connectivité solide, mais un pipeline freiné par la politique. Les budgets se déplacent vers les optimisations : rénovations énergétiques, valorisation de chaleur, et conformité carbone.
🇺🇸 États-Unis — Énergie bon marché + ESG
La Virginie et le Texas restent compétitifs sur les coûts, mais chaque nouveau projet hyperscale s’accompagne désormais de PPA renouvelables. L’ESG n’est plus une option.
🇸🇪🇳🇴 Pays nordiques — L’ESG comme accélérateur
Énergie renouvelable abondante, boucles de chaleur urbaine… Ces marchés attirent les projets hyperscale à ambition durable.
🇸🇬 Singapour — Déploiements sélectifs
Les contraintes ESG limitent les volumes, mais les opérateurs décrochent des permis en misant sur le refroidissement liquide et la haute densité.
Pourquoi c’est stratégique
Les capacités triplent — mais pas partout ni au même rythme. Les gagnants seront ceux qui savent :
Où s’implanter — en Amérique du Nord aujourd’hui, en Europe et Asie dans les années 2030, et dans les marchés “leapfrog” si vous savez gérer le risque.
Quand se positionner — surfer sur les bonnes vagues vaut mieux que suivre la moyenne.
Avec quelle offre — dans certains marchés, il faut des grues et des serveurs ; dans d’autres, des outils d’optimisation : PUE, réutilisation de chaleur, reporting carbone.
Comment nous avons produit cette analyse
Cette lecture s’appuie sur plus de 3 500 points de données issus de 125 pays, États et provinces, traités par les Smart Queries Starzdata et qualifiés par notre moteur de confiance.
Pas de scraping basique ici : nous fusionnons les rapports de brokers (CBRE, Cushman & Wakefield), les inventaires publics (Cloudscene, DataCenter Map), les sources énergétiques (IEA, IRENA) et les annonces d’opérateurs — pour créer un signal unique et actionnable.
➡️ Plus de 200 sources ont été utilisées sur cette étude.
La conclusion
La prochaine vague de data centers n’est pas un raz-de-marée uniforme. C’est une mosaïque de dynamiques portées par les câbles, les coûts, l’IA, l’ESG et les incitations.
Lire ces signaux plus tôt, c’est agir plus vite.
C’est ça, l’avantage Starzdata : transformer des milliers de données en les 10 prochains comptes à activer.

